Photos : Sebastian Dorbrietz & Uwe Zingler – Création : Well »Com to the Stadium
Pierre Courageux : « Il est important d’être visible dans un sport en développement comme le football américain »
Après avoir débuté sa carrière de joueur de football américain aux Mariners de Vannes, Pierre Courageux évolue désormais dans l’un des plus grands championnats européens, la German Football League. Il en a conscience, les réseaux sociaux et une bonne communication sont, aujourd’hui, les clés du développement de sa discipline, encore confidentielle en Europe. Rencontre avec un joueur très connecté qui maitrise son sujet.
(You will find the English version at the end of this interview).
Well’Com to the Stadium : Peux-tu te présenter rapidement et nous dire quels sont tes réseaux sociaux favoris ?
Pierre Courageux : Je m’appelle Pierre, j’ai 26 ans. Je suis originaire de Vannes en Bretagne et je joue au football américain en Allemagne pour les New Yorker Lions. J’utilise principalement Instagram ainsi que Facebook. Snapchat et Twitter également mais avec moins d’attention.
: Comment gères-tu ton image sur les réseaux sociaux ?
PC : Dans la société actuelle, notre image sur les réseaux sociaux et aussi importante que celle que l’on véhicule au quotidien, dans la vie de tous les jours. Je porte une attention particulière aux contenus que je propose et partage sur les réseaux. J’essaye de proposer un contenu qui me représente et qui divertit les différentes personnes qui me suivent.
: Ton club donne-t-il des consignes sur la manière de communiquer ?
PC : Il n’y a pas de guide ou de consignes très précises mais c’est une question de bon sens et nous sommes tous plutôt responsables au sein de l’équipe. Nous savons ce qu’il est possible ou non de poster sur nos divers médias. Parfois, les coachs nous rappellent ce qui tient du bon sens. Il est vrai que lorsque certaines entreprises nous sponsorisent, elle associent leur image à l’équipe, il est donc important de rester correct.
: Est-ce quelque chose d’essentiel pour toi, aujourd’hui, d’être présent et actif sur les réseaux sociaux ?
PC : Oui, bien entendu. Ne pas être présent ne changera pas ton niveau en tant que joueur. En revanche, cela influe sur ta visibilité. Le monde du football américain est petit en France mais aussi en Europe, il est donc important d’être visible.

: Qu’est ce que les réseaux sociaux apportent à ta carrière de sportif ?
PC : Je pense que c’est un échange. Partager ma passion, c’est quelque chose qui me rend heureux. Recevoir des messages de fans qui me félicitent après un match fait chaud au cœur. En échange, je partage avec eux mon quotidien et leur propose d’interagir avec eux. Parfois, cela m’offre certaines opportunités telles que du sponsoring ou bien même des contacts avec des joueurs/coaches à travers le monde.
: Tu as aujourd’hui près de 12 500 abonnés sur Instagram, cela influence-t-il ton quotidien ?
PC : Dans une certaine mesure oui, mais je reste naturel et je partage simplement mon quotidien. Je n’en fais pas ‘’plus’’ pour divertir les gens, je reste moi même. Là où ça change mon quotidien, c’est dans le temps que je passe sur les réseaux, j’y passe plus de temps qu’avant.
: Comment appréhendes-tu ton rôle d’« influencer » ?
PC : J’ai mis ça de façon ironique, mais je me rends compte que c’est un mot qui colle à plein de situations et j’ose croire que j’en suis un malgré tout. Alors je joue le jeu et j’essaye, du mieux que je peux, d’inspirer les gens, de les encourager, de les aider. Le football américain est encore confidentiel, alors, si à mon niveau, je peux aider le sport ou ses pratiquants, je le fais.
: L’équipe de France de football américain a récemment été sacrée championne d’Europe. Que penses-tu de la communication qui a été faite autour de cet événement ?
PC : Ce n’est jamais évident de gérer la communication d’un sport comme le mien. Les médias classiques ne s’y intéressent pas ou peu. Il faut alors pouvoir proposer une alternative et utiliser les ‘’nouveaux’’ médias, les réseaux sociaux, pour toucher directement les gens qui sont ou pourraient être intéressés. La communication a été correcte mais je suis un perfectionniste et je pense qu’il est toujours possible de faire mieux. Certaines petites choses auraient pu être faites.
: Selon toi, comment la communication des sports en développement pourrait être améliorée ?
PC : Il faut être omniprésent sur les réseaux, démarcher encore et encore, être visible le plus possible, utiliser la vidéo et les plateformes comme Youtube. C’est absolument essentiel de proposer du contenu en permanence. J’ai le sentiment que certains de ces sports n’utilisent pas assez ce secteur et se contente des filières plus classiques avec un article dans le journal local une fois tous les 6 mois. Il faut susciter l’envie chez les jeunes car ils sont l’avenir de nos sports.
: Penses-tu que les réseaux sociaux peuvent être moteur du développement d’un sport comme le football américain ?
PC : J’en suis persuadé, c’est une magnifique opportunité d’avoir une relation directe avec des joueurs potentiels via les réseaux. L’image de ce sport est essentiellement arrivée à nous par les films et séries américaines, la continuité passe par les réseaux sociaux.
: Quelles sont les limites des réseaux sociaux dans le sport pour toi ?
PC : Je pense qu’utilisés habilement il n’y en a pas tant que ça. Avec les réseaux et internet, tout est possible. L’addiction aux réseaux peut être le seul problème que je perçois.
Pour suivre Pierre Courageux sur INSTAGRAM c’est par ICI.
ENGLISH VERSION
He began his career as an american football player in a little french team, the Mariners de Vannes and now Pierre Courageux is playing in one of the biggest european championship, the German Football League. He’s aware, the social networks and a good communication are the key to develop his sport, which is still a confidentional one. Interview with a really connected man who knows what he’s talking about !
Well’Com to the Stadium : Can you introduce yourself and tell us which social networks you mostly use ?
Pierre Courageux : My name is Pierre and I’m 26. I’m from Vannes in Britanny (France) and I am playing american football for the New Yorker Lions in the german championship. I mostly use Instagram and Facebook. Snapchat and Twitter too, but with less attention.
: How do you manage your image on social networks ?
PC : In today’s society your image on the social networks is almost as important as your image in the real life. It’s really important to me to choose precisely what I share on my social networks feeds. I try to offer contents that represent me and entertain my followers.
: Does your club give some special advices on how to communicate ?
PC : There are no precise rules, but it’s common sense and we are quite reliable in the team. We know the limits on what to share or not to share on our social networks.
Sometimes, the coaches have to remind us some basic rules but it’s mainly because of our sponsors. Companies link their image with our team so it’s important to stay right.
: Is being active on social networks something really important to you ?
PC : Yes, of course. It would not change something on your abilities as a player, but it can change your visibility. The american football world is little developed in France, but also in Europe. So it’s really important to be viewable.
: What do social networks bring you as an american football player ?
PC : I think it’s places for exchanges. Sharing my passion is something that makes me happy. It’s always warming to receive fan’s congratulations messages after a game.
In order to give something back, I share my daily routine with them and offer a way to interact. Sometimes, it also brings me some opportunities like sponsoring or interacting with players or coaches through the entire world.
: You are followed by almost 12 500 people on Instagram, does this have an impact on your life ?
PC : In a way, yes, but I want to stay who I am. I just share my daily routine, I don’t do more just to entertain people. I stay true to who I am. It changed my life due to the fact that I spend more time connected than before.
: How do you deal with your « influencer » role ?
PC : It was a joke in a first place, but I’ve been realizing that it’s a meaningful word and I dare to believe that I really am one. So I play the game and I try my best to inspire people, to support them, to help them. The american football is still a small sport so if I can contribute to help my sport or its participants I just do it.
: The french american football team recently won the European championship. What do you think of the communication that has been made on it ?
PC : It’s never easy to communicate on a sport like mine. Traditional media don’t, or very little, pay attention to it. So, if you want to touch directly potential interested people, you have to suggest an alternative or use the “new’ media.
The communication was pretty good, but I’m a perfectionist and I think you can always do better. Some little things could have been added.

: How do you think we can improve the developing sport’s communication ?
PC : You have to be omnipresent on the social networks, to approach potential players over and over, to be visible everywhere it’s possible, to use the video platforms like Youtube. It is absolutely essential to share content constantly.
I have the feeling that some of these sports are not using fully this field and stay with traditional means like having a local newspaper article once in a 6 months. You have to inspire the young people whose are our sport’s future.
: Do you think the social networks can be useful to develop sports like American football ?
PC : Yes, I am convinced of it ! Social networks offer us a huge opportunity to be directly linked with potential players.
We have been reached by this sport mostly through American movies and tv shows, now we have to use social networks to keep that up.
: According to you, what are the social networks limits ?
PC : I think if you use it cleverly there is no real limit, everything is possible with the social networks and internet. Social networks addiction is the only limit for me.
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